lundi 26 décembre 2011

Le voile : un bouclier contre le harcèlement sexuel ?

Est ce que le port du voile seul peut protéger les filles contre le harcèlement sexuel ? Une idée qui doit se mettre en cause surtout avec les statistiques qui montre le contraire dans certains cas. Alors, où en est le problème ? 

En fait, en lisant sur internet, j'ai remarqué que dans un pays comme l’Égypte, où le volet religieux a une grande influence sur la vie quotidienne du peuple, le port du voile ne prévient pas les garçons de harceler les filles dans les rues. Dans ce sens, une étude qui m'a choqué, faite par le Centre égyptien des droits de la femme et publié par Washington Post, a démontré que 98% des femmes étrangères et 83% des femmes égyptiennes ont été harcelées sexuellement en Egypte, des chiffres qui incluent le harcèlement verbal.
 
Religieusement, le port du voile sert à couvrir le corps de la femme, et ainsi de la protéger de ce genre d'habitudes inappropriées. d'ailleurs, on témoigne même à des opérations du street marketing pour une telle cause comme le montre la photo ci-dessous.

Cependant, l'étude mentionnée ci-dessus, présentent même des témoignages des femmes portant le voile qui souffrent des actes de harcèlement sexuel chaque jour qu'elles iront au travail ou à l'école ... Les garçons eux, questionnés sur ce sujet, donne toujours les mêmes réponses : "ça la rend heureuse quand je l'appelle car ça signifie qu'elle est jolie" , "C'est eux qui encouragent les hommes à les harceler" ... 

Certains pensent que ce problème persiste en Égypte spécifiquement car les filles là-bas tendent à porter un voile "à la mode". Ce dernier se caractérisent par la diversité de ces modèles et ses couleurs afin de ne pas rendre l'habillage féminin des musulmanes obsolètes, selon ceux qui le défendent, et en même temps respectant les obligation de l'islam en vestimentaire.


Alors on se demande, que fut-il ajouter sur le port du voile pour se protéger de harcèlement sexuel ?

dimanche 18 décembre 2011

E-mediat : 5ème module

Voilà qu'enfin le dernier module de la formation E-mediat est achevé vendredi avec beaucoup d'enthousisame et d'ambiance.

Comme d'habitude, à chaque module, notre association Amena apprends des nouvelles techniques liées à l'utilisation stratégiques des médias sociaux pour les ONG tunisiennes.
Cette fois, le module se focalisait sur l'utilisation des technologies mobiles dans la stratégie médiatique de l'association. Quelque soit le type de téléphone portable à porté, il est possible de l'utiliser comme smartphone pour se connecter au réseaux sociaux et mettre en évidence les événements qui se passent en temps réel.


Par exemple, nous avons appris comment "tweeter" avec juste 15 millimes même en utilisant n'importe quel genre de téléphone mobile ayant accès à une connexion internet.
En outre, l'équipe E-mediat nous a renseigné sur les différents offres fournis par les 3 opérateurs téléphoniques en Tunisie (Tunisie Télécom, Tunisiana & Orange) pour les smartphones et leurs promotions / forfaits d'utilisation.


Ceci dit, le programme E-emdiat n'est pas encore terminé. Il nous reste encore 3 éventements extra-formation que nous vous en parlerons prochainement.


vendredi 9 décembre 2011

Assassinat d’un retraité de l’armée nationale pour harcèlement sexuel

Selon un article publié sur Tuniscope le 23/11/2011, Les unités de la sécurité ont réussi, le dimanche le 20 novembre, à arrêter un jeune homme de 19 ans  impliqué dans le meurtre d’un retraité de l’armée nationale et ce du coté de la région Halfaouin à Tunis. 

Selon les investigations, l’accusé est un chômeur ayant des antécédents judiciaires. Ce dernier voulant trouver un travail pour améliorer sa situation sociale, prit contact avec un de ses amis lequel lui a présenté la victime.
Cette affaire remonte, d’après le quotidien Chourouk, au 15 septembre 2011, date à laquelle les trois personnes se sont réunies autour d’un verre pour discuter de la situation du meurtrier. Ce dernier, trouvant inadmissible que le retraité de l’armée âgé de 64 ans lui fasse des avances, il déclencha un conflit.

Afin de remettre les choses dans l’ordre, l’ami de l’accusé essaya de convaincre ce dernier de se soumettre aux désirs de la victime en contrepartie du service que la victime comptait rendre à l’accusé en lui trouvant un emploi.
A la suite de quoi, l’accusé devenant incontrôlable, attaqua la victime, le frappa à plusieurs reprises au niveau de la tète et pris la fuite.
L’ami de l’accusé informa les autorités en charge lesquelles ont procédé au transport en urgence de la victime à l’hôpital militaire où elle a trouvé la mort le 17 novembre 2011.

Admin

samedi 26 novembre 2011

Transport féminin : Amena y pense

Voilà qu'il n'y avait même pas une semaine que nous avons posté cette image sur le mûr de notre page Facebook pour parler de l’initiative japonaise consistant à introduire la notion du transport féminin pour lutter contre le harcèlement sexuel, que cette même idée sera bientôt étudiée en Tunisie.

En fait, nous rencontrerons probablement en mois de janvier prochain une personne qui veut faire une étude de recherche en Tunisie sur le harcèlement sexuel et la possibilité d'appliquer cette idée de transport féminin pour les bus.

La personne qui veut introduire cette idée travaille déjà sur un "business plan" pour le projet, alors nous seront comme assistants pour son étude sur le terrain et pourquoi pas devenir partenaire si l'idée est intéressante et applicable. 

Reste à savoir quelles seront les réactions des citoyens et des autorités une fois le plan de cette idée sera totalement prêt à être proposé d'une manière officielle pour permission d'élaboration. Est ce que ceci va vraiment aider à diminuer les problèmes de harcèlement sexuel dans nos transports publics ? Est ce que les tunisiens acceptent une telle idée ? Est ce que nous avons suffisement de moyens pour l'appliquer ? ... 

Que pensez-vous ?

jeudi 17 novembre 2011

Amena à Pologne

Comme déjà mentionné dans un article précédent, notre association Amena participe à un séminaire Tuniso-Polonais sur la démocratie en Tunisie et le rôle de la société civile dans la phase transitoire et le futur du pays.

Le séminaire organisé en Tunisie était la 1ére partie du grand meeting. La 2éme partie se poursuivra en Pologne du 18 au 25 novembre 2011 et dans lequel notre présidente Esma Ayari y participera.
Cette participation nous aidera à établir des partenariats avec des associations polonaises ainsi nous ouvrir la porte pour le travail collaboratif avec d'autre ONGs.

Enfin, nous sommes fiers de représenter la Tunisie dans ce séminaire ^_^.
Voici le programme du séminaire :


PROGRAMME PRELIMINAIRE LA FORMATION 
« DEVELOPPEMENT LOCALE,  SOCIETE CIVILE, DEMOCRATIE LOCALE »
Varsovie les 18-25.11.2011




SUJET
Nombre des heures
1.       
Société civile, participation sociale et le role des ONG dans le système démocratique (aussi: l`analyse des associés et la coopération avec les autorités)
4
2.       
Leadership dans une organisation, communication efficace, bases de négociation
16
3.       
Gestion d`une organisation, création des stratégies de fonctionnement et de développement, financement et gestion des finances
4.       
Gestion des projets, cycle des projets, matrice du cadre logique des projets, outils indispensables pour gérer les projets
5.       
Role du porte-parole, coopération avec les médias, utilisation des nouvelles technologies pour la promotion de sa activité et aux besoins du porte-parole
6.       
Expérience polonaise de la transformation et de la construction d`une démocratie locale
4
Total
24

1.       Les visites d`étude

  •   Le programme des visites d`étude envisage les visites dans 6 ONG polonaises. 
  •   Pendant les visites les participants seront divisés en 3 sous-groupes (de 11 à 12 personnes chaque sous-groupe).
  •   Chaque personne participera à deux visites d`étude au moins (chacune  durant de 2 à 4 heures) pendant lesquelles il/elle se familiarisera avec le mode de fonctionnement des organisations visitées.
  •   Les visites auront lieu dans les sièges des ONG ou dans les lieux de leur activité. Les participants auront la possibilité de prendre part dans les actions organisées par les ONG

2.      Le séminaire "Le forum de coopération" avec des ONG polonaises

mardi 8 novembre 2011

Amena à la formation E-mediat

Il y a juste quelques jours, nous avons terminé le 4ème module de la formation E-mediat pour les ONGs tunisiennes dans le domaine de la communication stratégique et l'utilisation des réseaux sociaux.
Cette formation débutée depuis le mois de mai dernier, nous a aidé à construire notre profile virtuel et créer notre présence en ligne via les médias sociaux. Ces derniers, jouerons un rôle primordiale dans le future de la Tunisie comme ils l'ont fait durant la révolution du 14 janvier.


La formation était subdivisée en 5 modules à savoir :

   1er Module : Etude de l'existant et analyse de la situation actuelle de l'association
   2eme Module : Construction d'un plan stratégique de communication
   3eme Module : Utilisation stratégique de Facebook & Twitter
   4eme Module : VidéoBlogging
   5eme Module : Smartphones et applications mobiles.

Voici quelques vidéos de notre participation à la formation qui a été réalisée à la cité des sciences.




jeudi 27 octobre 2011

Alberta Human Rights Act

From Alberta Human Rights Act ( link to website ) :

Developing and implementing an effective workplace policy is key in preventing harassment. Education is also important. People have to know there is a policy and what it says. The employer's position on harassment should be contained in a clear policy statement, distributed to all employees, posted on bulletin boards and provided to all managers, supervisors and new employees.
Leadership is critical to any effective harassment policy. With a well developed policy, senior management has a chance to demonstrate a proud corporate commitment to fair and equal treatment of all employees.
Managers must take a lead role in reminding staff (in newsletters, annual reports, at meetings, etc.) that harassment is against company policy and the law.

Policies that work do these things:

  • Encourage employees to come forward with complaints. How a policy sounds and is structured is important. Management has to demonstrate its commitment to eliminating all forms of harassment.
  • Ensure acceptance by all staff, unions and employee associations. This can only be developed through consultation, input and feedback. Time taken here will be more than repaid down the road.
  • Provide a clear definition of harassment, as outlined in the Alberta Human Rights, Citizenship and Multiculturalism Act.
  • Include guidelines for individuals seeking advice about making a sexual or other type of harassment complaint.
  • Maintain confidentiality of complaints and protect employees from retaliation.
  • Designate a person or persons to hear complaints. These individual(s) should be viewed by other employees as neutral but as having the authority to act. If possible, have more than one person assigned to this important, sometimes emotionally-taxing job.

  • Lay out the steps: Effective harassment policies provide a step-by-step description of what happens in the company when a complaint of harassment is made. To encourage prevention, also spell out the disciplinary consequences of harassment of any employee.
  • Guarantee a fair and prompt reaction to anyone with a complaint of harassment.
(See information sheet Sample harassment policy)

Education and Prevention

Education is important in preventing sexual and other types of harassment. Everyone must know about the policy and management must ensure staff at all levels are aware of the ongoing commitment to that policy. A sensitive policy also can serve to foster an understanding of the true nature of harassment and its destructive consequences. Remember: prevention is better than cure, and a policy prohibiting harassment can provide the basis for prevention.
Please note: A complaint must be made to the Alberta Human Rights and Citizenship Commission within one year after the alleged incident.
March 2007


jeudi 20 octobre 2011

Amena participe au séminaire Tuniso - Polonais

Notre association Amena a eu l'honneur de participer au séminaire à Gammarth pour l'Etat démocratique, les élections et la société civile dans le cadre du renforcement des relations entre la Tunisie et la Pologne. 

Voici un album de photos pour notre participation au séminaireCliquer ici pour voir l'album

Le site de TAP (Presse tunisienne électronique) a décrit cet événement qui s'inscrit dans le cadre du programme d'appui de la Pologne au processus de transition démocratique en Tunisie. 

Selon TAP, à l'ouverture du séminaire, dont les travaux se poursuivront jusqu'au 6 octobre, M. Abderrazek Zouari, ministre du Développement régional, a rendu hommage à la Pologne pour le soutien apporté à la Tunisie après la révolution du 14 janvier et son engagement à mette son expérience en matière de transition démocratique et de développement local à la disposition du gouvernement tunisien. Il a ajouté que la création en Tunisie à l'instar de la Pologne, d'un ministère chargé du développement régional dont dispose peu de pays à travers le monde, constitue une des réalisation de la révolution tunisienne. 

"La régionalisation et la démocratie locale sont les piliers de la transition démocratique et le plus important dans une démocratie, c'est la démocratie locale", a-t-il souligné, précisant que ce sont les pays décentralisés qui ont le taux de croissance de plus élevé.
De son côté, l'ambassadeur de Pologne en Tunisie, M. Sem Krzysztof Olendzki, a réaffirmé l'engagement de la Pologne à soutenir la Tunisie dans ses efforts pour la réalisation des réformes nécessaires à la transition démocratique, notamment en matière de développement régional.

M. Jerzy Regulski, président de la fondation du développement de la démocratie locale et créateur du concept de "collectivités locales" en Pologne, a donné une conférence intitulée "Quel modèle d'Etat démocratique édifier ? ". Il a expliqué qu'un Etat démocratique est un Etat qui tire sa légitimité de la volonté du peuple (élections libres et équitables). Le pouvoir, dans un pays démocratique, est fondé, notamment, sur la transparence dans la gestion des affaires publiques, a-t-il fait savoir. Il implique, également, de donner la possibilité pour chaque citoyen d'influer activement sur le fonctionnement de son pays. 

Parler d'une bonne démocratie, a-t-il indiqué, c'est faire en sorte que le pouvoir de la majorité respecte le droit des minorités et que le citoyen puisse participer à la vie publique. M. Regulski a souligné que la constitution d'un pays doit imposer des limites voire des freins au pouvoir, à travers, notamment, une séparation des pouvoirs, outre un libre fonctionnement des associations, ONG et autres composantes de la société civile. 

"La démocratisation de l'Etat passe par la décentralisation du pouvoir" a soutenu M. Régulski, ajoutant que l'Etat démocratique est un Etat qui ne remplace pas le citoyen dans la réalisation de ses tâches, mais lui assure la liberté économique et la sécurité dans le cadre de la protection du droit à la liberté d'expression et de propriété. Par ailleurs, dans le modèle démocratique préconisé par le conférencier, la notion de "collectivités locales" occupe une place primordiale. 

lundi 17 octobre 2011

American Corner Presentation

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American Corner Presentation, un album sur Flickr.
Jeudi dernier, notre association Amena pour la lutte contre le harcèlement sexuel en Tunisie a réalisé une présentation à l'American Corner en Tunis. Cet événement entre dans le cadre de notre plan d'actionqui consiste, dans un premier temps, à faire parler du sujet avec les jeunes afin de vulgariser ce thème et y enlever le label du 'tabou'.

La présentation était menée par notre présidente Asma Ayari qui a souligné les grandes lignes de notre travail dans l'association (à savoir notre mission et nos objectifs) ainsi que fournir les coordonnées nécessaires pour nous contacter / nous joindre.
La présentation a était suivi par une table ronde pour la discussion du sujet. Cette discussion était riche et intéressante par laquelle nous avons eu les différents points de vues des présents ainsi que des témoignages pour des histoires vécues par eux.

Aussi, il est à mentionner que l’événement était transmis en direct en ligne (streaming on live) et a était 'Live tweeté' pour permettre aux maximum de personnes de suivre nos activités.


jeudi 6 octobre 2011

Y a-t-il eu harcèlement sexuel ?

C'est avec cette question que Mr Hamadi TAZARKI commence son article qu'il a écrit à la presse 'Le Temps' pour aborder le sujet de harcèlement sexuel dans nos écoles en Tunisie :


Une jeune élève d'un lycée de la région de Mnhila a-t-elle dit la vérité ou affabule-t-elle lorsqu'elle a prétendu qu'un collègue n'a cessé de la harceler sexuellement, au point qu'il a tenté d'abuser d'elle ? Mais elle est parvenue à échapper à ses griffes après l'avoir sérieusement admonesté.
C'est du moins ce qu'elle a raconté à son père en rentrant un jour des cours.
Elle était méconnaissable et toute tremblante, tant elle a craint le pire.
Selon ses dires, le camarade du lycée tournoyait autour d'elle depuis un certain moment, ne ratant aucune occasion pour lui faire la cour.
Son assiduité est devenue vraiment gênante, à tel point qu'il ne manquait pas de la féliciter pour ses beaux atours qui moulaient merveilleusement son joli corps.
Il essayait toujours de se rapprocher d'elle pour lui exprimer sa vive admiration et lui déclarer même sa flamme.
Le jeune garçon semblait follement amoureux de la gamine qui lui a tapé dans l'œil.
Jusque là, cette attitude paraît normale, surtout lorsque les jeunes sont en pleine crise d'adolescence.
Toutefois, là où le bât blesse, c'est lorsqu'ils se sont retrouvés seuls tous deux dans une salle de classe, les évènements se sont gâtés, selon la fille, puisque l'adolescent est devenu fort entreprenant puisqu'il lui aurait palpé des zones intimes de son corps.
Très en colère, elle lui aurait demandé d'arrêter son jeu de main malsain.
Mais il a continué, et aurait même tenté de la déshabiller, toujours selon sa déposition.
C'est alors qu'elle l'a violemment repoussé pour défendre son honneur, avant de sortir précipitamment du lycée et de regagner sa demeure.
Aussitôt arrivée, elle informa son père de la situation qu'elle vient instamment de vivre.
Accompagné de sa fille, ce dernier s'est immédiatement rendu au poste de la garde nationale où il déposa plainte contre ce jeune élève qui a failli porter atteinte à l'honneur de sa progéniture après l'avoir pourchassée sexuellement.
Convoqué au poste, l'adolescent a farouchement nié les faits lors de la vive confrontation qui l'opposa à sa victime.
Le dossier de l'affaire a été transmis au parquet pour statuer sur ce cas troublant.

jeudi 29 septembre 2011

في تونس : الزحام يشجّع على ممارسة التحرش الجنسي


 كنت بصدد مطالعة بعض المقالات في الانترنت حول موضوع التحرش الجنسي حين صادفت مقالا في منتد "شبيك لبيك"ة (http://www.shobiklobik.com/forum)   يصف فيه هذه الظاهرة في تونس. و يقول المشرف العام للمنتدى في هذا السياق : ر
 
يبدو أنّ زمان السكوت عن التحرّش الجنسي الذي تتعرّض له بعض النسوة، و خصوصا الشابات منهنّ في تونس ، قد ولىّ بغير رجعة. فمن يركب وسائل نقل تونس العموميّة بشكل دوريّ قد يستغرب للوهلة الأولى من جرأة بعض النساء في التشهير بمن يحاول ملاصقتهنّ و التحرّش بهنّ مستغلاّ الزحام الشديد و خوفها المألوف من "الفضيحة". حكاية طالبة التجارة نعيمة بوزيّان 26 سنة مع التحرّش ،هي حكاية الشجاعة و القدرة على التحوّل من الضحيّة إلى الآخذ بزمام المبادرة و الفعل. لا
 
عبر خطّ المترو عدد 4 الذي يوصلها إلى كليتها كلّ صباح ، تعرّضت نعيمة مرارا إلى من يحاول التحرّش بها إما بالملامسة أو بالدعوة الصريحة إلى "التغيّب عن مقاعد الدراسة وإفساح المجال لجسدها ليأخذ حظه من المتعة" على حدّ إفادتها لإيلاف .تقول نعيمة:"ألبس ما أشاء ، و أستغلّ نعمة الجمال التي وهبها الله لي في حدود المعقول، لكن لا يمكن السكوت على "قلة الحياء" بعد اليوم ، من يحاول الاقتراب منيّ سيكون مصيره كمصير ذالك الشابب

في أواخر العام 2008 ، ولما كانت عائدة إلى منزلها عبر المترو السريع بالعاصمة تونس ، تقول نعيمة إنها تعرّضت لأبشع تحرّش في حياتها من أحد الشبّان المنحرفين."كانت رائحة الخمرة التي يبدو أنه شرب منها الكثير تفوح من جسده ، يرمقني بنظرات شرهة و يتفوّه تجاهي بأبشع العبارات و أقذعها مستغلاّ صمتي في الوهلة الأولى و لا مبالاة بقية الركاب" و تضيف:" لا أنكر أنني لست من هواة التشهير بمن يرغبون في التحرّش ، فقد كنت أصبر عليهم و أتجاهلهم باستمرار إلى حين خروجي من زحام هذا المترو اللعين ، لكن ملامستي من أماكن حساسة من جسدي كان خطا أحمر بالنسبة لي ، فضحتُه أمام الملأ وكلت له شتائم ما كنت أجرأ في السابق على التفوّه بها ،إلى أن هرع أعوان الأمن و أشبعوه ضربا وركلا قبل أن يقتادوه إلى مخفر الشرطة وذلك جزاءه الطبيعيّ. ن
الطالبة نعيمة ليست النموذج الوحيد في تونس للفتاة التي تتمرّد على المُتحرّشين وهم كثر ، و على الرغم من أنّ عقلية الصمت المطبق تجاه هذا الفعل ضلت سائدة طوال فترة طويلة من الزمن ، إلا أنّ نساء تونس بدأن مؤخرا في الوعي بخطورة ما يتعرّضن له فاسحين المجال أمام التصدّي له. و
 
المشرّع التونسي يجرّم التحرّش الجنسيّ ، ففي العام 2004 أقرت تونس قانونا بشأنه تصل العقوبات فيه إلى السجن سنتين، وذلك بغية حماية النساء في أماكن العمل والأماكن العامة.و يعرّف المشرع التحرّش الجنسيّ بـ"كل إمعان في مضايقة الغير بتكرار أقوال أو أفعال أو إشارات، من شأنها أن تنال من كرامته أو تخدش حياءه وذلك بغاية حمله على الاستجابة لرغباته أو رغبات غيره الجنسية أو بممارسة ضغوط عليه من شأنها إضعاف إرادته على التصدي لتلك الرغبات". م
كما يعاقب القانون التونسيّ لمدة عام سجنا وغرامة ماليّة قدرها ثلاثة آلاف دينار مرتكب التحرش الجنسي، ويضاعف العقاب إذا ارتكبت الجريمة ضد طفل أو غيره من الأشخاص المستهدفين بصفة خاصة، بسبب قصور ذهني أو بدني يعوق تصديهم للجاني. ت
 
السيّدة حوريّة جلاليّ موظفة إدارية (30 سنة) تعرّضت قبل أن تشتري سيارتها الحالية إلى التحرّش في وسائل النقل العموميّة في عدة مناسبات ، تقول لإيلاف إنّ "ما نلمسه اليوم من جرأة المرأة التونسية وخاصّة الشابات و طالبات الجامعة على عدم الإذعان لمن يرغب في التحرّش بهنّ ، لا يمكن أن يكون نتيجة لسنّ تلك القوانين أو نتيجة ثقافة قانونية كافية ،بل نتيجة امتعاض بلغ حدّه الأقصى وسط اضمحلال أخلاقيّ لا نظير له يسود المجتمع التونسي " على حدّ تعبيرها ، و تتابع:" غالبا ما أستمع لصديقاتي زميلاتي وهنّ يقصصن عليّ مغامراتهنّ مع الشباب المتحرّش ، كنت أشجعهنّ دوما على التصدّي لهم دون الخشية من الفضيحة ، لأنّ إفساح المجال أمام المنحرف ليفعل ما يشاء هو الفضيحة بعينها. ت
  "
سفيان عتيق 25 سنة ، قال إنّ الفتاة التي ترتدي ملابس مغرية و تتحرّش بالرجال لا ينفعها كثيرا الصراخ أو التشهير ، فمن ذا الذي سيصدّق أنها بريئة و لم تكن تسعى إلى شيء ما مستغلة زحام الحافلات وعربات المترو الضيّقة. ت
و لا يختلف معه جبران الذي قال إنّ التحرّش في وسائل النقل "متعة لا توصف ، خصوصا لمّا يكون الطرف الآخر متجاوبا و لا يميل إلى التشهير ، فغضب الفتاة اليوم يعني محضرا امنيا في مخافر الشرطة أو غرامة مالية. ة

علم الاجتماع يرى في ظاهرة التحرّش الجنسي داخل المجتمعات العربية ظاهرة مركّبة تفسّر بعدّة عوامل ، ويقول الباحث الاجتماعي محسن المزليني لإيلاف:"لا شكّ أنّ التحرّش ظاهرة تفصح عن نفسها في أكثر من مكان وخاصّة بوسائل النقل، وهي ظاهرة في اعتقادي لا يمكن تفسيرها بالسبب الواحد. فهي كالكثير من الظواهر مركبة ومتعدّدة الأسباب. فالقول بأنّ السبب هو لباس المرأة المثير والمغري هو تفسير الكلي بالجزئي، وقد أظهرت دراسة أجراها المركز المصري لحقوق المرأة أنّ أغلب من تعرّضن لعمليات التحرّش الجنسي هن من المتحجبات. كما أنّ ردّ السبب إلى الإغواء النسويّ أيضا هو من باب الحسّ المشترك ولا يرقى إلى التفسير الموضوعي للظاهرة".
و يرى المزليني إنّ هذه الظاهرة وكيفية تعاطي النساء معها تحتاج إلى دراسة ميدانية صعبة التحقيق لأنّ الموضوع يبقى مسكوتا عنه كون من يرفضن التحرّش و يركنّ إلى التشهير به بقين أقليّة من مجموع من يتعرّضن للتحرّش بشكل يوميّ،إلا أنّه يمكن تقديم الفرضيات التالية: ة

   أولا أنّ الظاهرة تعود إلى وجود حقل مشجع على هذه الممارسة، فتلاصق الأجسام في وسائل النقل يشجع كل أنماط الانحرافات، كما أنّ صمت من يقع عليه الفعل خشية الفضيحة يشجع على مزيد انتشار الظاهرة. يب
 
ثانيا ارتباك القيم الذي تعيشه المجتمعات العربية بين حياة معاصرة تفرض أكثر من نمط سلوكي جديد بصرف النظر عن حكمنا عليه بالسلب أو بالإيجاب، فالقيم التقليدية لم تعد لها نفس القوة الكابحة والضابطة للسلوك، ولم تتأسس أنماط أخلاقية جديدة تقوم بهذا الدور. لذلك يكاد المرء يحسّ بنوع من ازدواجية الشخصية وهي منبع لكل الإختلالات السلوكية.  لب
 
ثالثا البحث عن تأكيد الذات في غير المواضع السّوية فكثيرا ما يكون هناك نوع من التحدّي ليثبت ممارس هذه العملية قدرته على "ترويض" النساء، مع تراجع بيّن بفعل الارتباك لقيم داعمة للبناء الاجتماعي مثل مفاهيم الفتوة وأخلاق الفتوة حيث لم يكن المنحرف يسمح لنفسه - فما بالك لغيره - بالتحرّش خاصّة بالجيران والمعارف لكن الآن وبفعل تحولات القيم اضمحلت هذه القيم وصار الكل فريسة للكل. ل
 
وحول استعداد النساء التونسيات اليوم للتشهير من يتحرش بهنّ يرى المزليني أنّ الإطار القانونيّ الذي جرّم التحرّش و عاقب من يقوم به ، لا يمكن أن يفسّر لوحده تصاعد هذه الأصوات الجريئة ، لكنّ نفسية المرأة التونسية التي تحملت مسؤولياتها جنبا إلى جنب مع الرجل في عدة مجالات بعضها كان حكرا على الرجل، و الراغبة في إثبات جدارتها وذاتها ،تفرض عليها الاستعداد للمواجهة أيا كان مصدرها ونظرة المجتمع اليوم قد تتغير من مُحتقر للمرأة التي تعرّضت للتحرش إلى مُحترم لمن تتصدى له. بل

dimanche 25 septembre 2011

Le harcèlement sexuel aux milieux scolaires


En évoquant l'expression "harcèlement sexuel", on pense généralement au milieu professionnel et plus précisément à des situation entre boss et secrétaire. Certes que ceci est le cas majoritaire à propos de ce sujet, mais il ne faut pas oublier qu'il en existe d'autres pistes aussi dangereuses que les bureaux des entreprises : les milieux scolaires. 
Ces derniers sont les établissements ou nos enfants vont commencer à construire leur propres vies personnelles et leurs personnalités. Ainsi, nous aimons bien que ces milieux soit aussi propres physiquement que moralement pour fournir aux enfants un bon atmosphère d'éducation et de formation. Pourtant, ceci n’empêche pas d'avoir des exception de quelques enseignants qui veulent exploiter le jeune age des étudiants et leur manque d'information au sujet de la vie sexuelle pour satisfaire leur besoin personnels arrogants.

Dans ce sens, Jonce Riquier Ahimihoue de l'Agence Sud Presse, a écrit un bon article qui témoigne des cas du harcèlement sexuel en milieux scolaires. Le poste déjà commence par les mots d'une jeune fille harcelé par son enseignant qui disaient : «…Ce professeur me cesse pas de me harceler. Finalement, j’ai décidé de ne plus aller suivre son cours…. Je ne sais vraiment pas qui pourrait m’aider… » ; Comme elle, plusieurs autres filles sont victimes de cette pratique qui constitue une violence faite à l’égard des filles, et donc une violation des droits humains. La plupart du temps, dans les établissements d’enseignement secondaire, les filles se voient promettre des notes par des enseignants, en échanges de faveurs sexuelles. Au niveau de l’enseignement primaire, elles sont le plus souvent soumises à de sévices sexuels, et font l’objet de brimades, de châtiments corporels, d’humiliations diverses sous prétexte de discipline. Malheureusement, ces fillettes et jeunes filles innocentes ne savent vraiment pas à qui se confier et sont encore victimes de violences psychologiques. En effet, pour plusieurs d’entre elles, il s’agit là des questions taboues, et elles n’osent pas en parler à leurs parents. De plus, pour la société, elles risquent de paraitre des filles faciles ou peu éduquées. Face à cette situation, ces filles harcelées se laissent abuser par ces enseignants vicieux, ou abandonnent les classes. 

Mais en réalité, ce phénomène persiste dans le monde scolaire parce que la plupart des élèves ignorent les dispositions législatives qui répriment cette mauvaise pratique en République du Bénin. Depuis 2006, il existe une loi portant répression du harcèlement sexuel et protection des victimes en République du Bénin. En son article 6, ce texte législatif stipule que « nul, notamment aucun élève, étudiant ou autre apprenant ne peut être ni sanctionné, ni renvoyé, pour avoir subi ou refusé de subir les agissements de harcèlement sexuel de son éducateur ou de toute autre autorité de son établissement. » Aussi, la loi prévoit que toute victime de harcèlement peut directement avertir le directeur d’établissement, une organisation syndicale, les centres de promotion, les forces de sécurité publique, les autorités judiciaires, les associations de défense des intérêts de l’école ou toute autre association de défense des droits de la personne humaine dotées de la personnalité morale, et ceux-ci ont l’obligation d’apporter assistance à la victime ou de se saisir de l’affaire. 

Quant aux harceleurs, de même que leurs complices la loi prévoit des sanctions pénales d’une amende de cent mille à un million de francs CFA et d’un emprisonnement d’un à deux ans, ou l’une de ces peines seulement. Mais au-delà de tout, la morale pédagogique interdit à l’enseignant d’entretenir des relations sexuelles avec son élève, encore moins de la harceler. Car toutes les filles, à l’instar des garçons ont droit à l’éducation qu’elles doivent exercer en toute sécurité. L’Etat doit donc prendre des mesures pour garantir la sécurité psychologique des élèves et que les écoles deviennent des lieux sûres pour toutes les filles.

mardi 20 septembre 2011

Harcèlement sexuel en Tunisie : Faut-t-il en parler ?

Est ce que le sujet du harcèlement sexuel reste encore un sujet taboo en Tunisie ?  Si c'est le cas, nous, association Amena, croyons enfin qu'il est temps de briser ce silence et adresser ce problème.
Dans ce sens, Mohamed Bouamoud du webmanager center, a abordé cette question dans son article en ligne.
D'aprés lui, en dehors d’un éventuel fait divers qui aurait assez fait parler de lui, les médias sont-ils invités à traiter du harcèlement sexuel ?... On ne se serait pas posé une telle question si l’un de nos interlocuteurs, un chef d’entreprise auquel on s’est adressé pour avis ne nous avait pas demandé ceci : «Et pourquoi donc Webmanagercenter s’intéresse tout d’un coup à cette histoire ?». Il est clair que le harcèlement est longtemps resté dans notre pays un sujet tabou, une honte autour de laquelle on ne devrait jamais tourner ni y faire la moindre allusion. C’est que la question meurtrit les femmes et gêne énormément les hommes. Jamais Tunisienne –sauf cas extrême– n’oserait déclarer être, ou avoir été, l’objet d’un harcèlement sur le lieu de son travail.
 
De même que jamais Tunisien n’oserait se prévaloir d’avoir harcelé une collègue au bureau. Mais ce silence –de la part des femmes– a presque failli donner l’impression que la Tunisie est et a toujours été à l’abri d’un tel phénomène de société (ou de bureau qu’il faudrait dire ?). Or, ce serait contradictoire en quelque sorte.
 
Car la Tunisie est indiscutablement un pays évolué et moderne. Comment donc faire croire que les Tunisiens ont hérité les bonnes manières et les qualités des peuples modernes (les Européens et les Occidentaux) et rejeté en bloc tous leurs défauts ?... Ce serait mesquin. D’autant plus que le mal (sous toutes ses formes) n’est pas le propre de telle ou telle nation, mais une généralité qui n’a épargné aucune société. Et quitte à choquer tout le monde, on va avancer ici une quasi-certitude : il y a dans chaque homme un harceleur potentiel. Sauf !... Sauf qu’il est des hommes dont les freins sont très solides, mais très usés et presque inexistants chez d’autres. Ce que nous qualifions ici prosaïquement d’usure de freins, le Pr. Samuel Lepastier l’explique scientifiquement en brossant le portrait du harceleur que vous lirez avec intérêt dans ce dossier. Loin de nous, ici, l’idée de jouer aux moralisateurs et aux champions de l’éthique, mais on voudrait attirer l’attention sur un élément très important à nos yeux et qui semble échapper à beaucoup. Dans le combat inlassable que mène le harceleur pour obtenir des faveurs que nul ni rien ne l’y autorise (et même pas sa victime), il y a un aveu par trop avilissant pour lui-même et pour les hommes en général, celui de dire indirectement à une femme : «Sans toi, je mourrais».
 
Que cela soit dit en passant, mais il ne nous semble pas futile de rapporter ceci. Dans la foulée de notre recherche d’un chef d’entreprise ayant eu à gérer un possible cas de harcèlement dans son administration, nous sommes tombés sur un P.d.g. qui, après avoir ri, nous a dit : «Faites le tour des bureaux et revenez me dire comment une tentative d’un harcèlement pourrait avoir lieu chez moi». En fait, nous n’avons rien compris au début. Mais en faisant le tour de son administration, grande était notre surprise de constater ceci : toutes les portes des bureaux sont en verre, et pas une n’était fermée. De sorte que tout un chacun (même les visiteurs) peut voir tout un chacun à tout moment. Même lui, le premier responsable, garde ouverte sa porte en verre. Sans commentaire…
 
En tout cas, sujet tabou ou pas, une loi est arrivée il y a un peu plus d’une année pour sanctionner le délit du harcèlement. Et c’est probablement le combat des Femmes Démocrates qui a contribué à sa promulgation. Car –sauf possible erreur de notre part– la seule Association qui ait mené un tel combat dans le pays n’est autre que l’ATFD. (Nous avons adressé par deux fois un fax à l’UNFT pour éléments de réponse sur la question : pas de réponse). Au mois de décembre 2003, l’ATFD a organisé une campagne nationale contre le harcèlement sexuel, et particulièrement sur les lieux de travail. Dans cette campagne, l’Association a réussi au moins sur deux fronts : faire entendre sa requête par toutes les instances du pays (et les médias avec à la suite d’une conférence de presse), et surtout briser le mur du silence en invitant certaines victimes à raconter par le menu détail les mésaventures auxquelles elles ont été exposées.
 
Pourquoi Webmanagercenter s’intéresse tout d’un coup au harcèlement sexuel ? Parce que le phénomène existe. Parce que la loi existe. Parce que cela fait partie du devoir du journaliste. Parce que le harcèlement est un coup dur porté à la dignité de la femme. Surtout, parce que la femme harcelée peut un jour être votre sœur, votre fiancée, votre femme, votre cousine, votre voisine, sinon votre mère…


samedi 17 septembre 2011

Ligne éditoriale

Afin d'organiser notre travail et avoir un plan de travail clair, nous allons dès la semaine prochaine suivre une ligne éditoriale pour nos articles d'une fréquence de 2 postes par semaines qui parlent d'une activité, un éventement, un témoignage ... en relation avec le sujet que notre association traite, à savoir le harcèlement sexuel.
En plus, ces articles seront aussi publiés sur nos réseaux sociaux tel que :
Pour plus d'information ou pour joindre notre équipe, contacter Mlle Esma Ayari sur cette adresse mail : esma.ayari@ymail.com

Nous comptons sur votre aide et de votre support afin de lutter contre cette habitude malhonnête, encouragez nous même avec un petit commentaire ^_^.

mardi 13 septembre 2011

La SlutWalk au Maroc


Voila une initiative très brave qui se prépare au Maroc pour lutter contre le harcèlement sexuel : SlutWalk Maroc, la version marocaine de « La Marche des salopes » attire déjà sur sa page officielle plus de 4000 fans sur les quels les administrateurs de la page comptent pour organiser une énorme marche de proteste contre le phénomène de harcèlement sexuel au Maroc. En voici l'article sur afrik.com :

La SlutWalk, en français « Marche des salopes », est né le 3 avril à Toronto, au Canada, et a récemment fait son apparition au Maroc. L’objectif de ce mouvement est de lutter contre le harcèlement sexuel dont sont victimes des millions de femmes. Majdoline Lyazidi, une jeune marocaine de 20 ans, a créé il y a quinze jours SlutWalk Maroc, une page facebook qui regroupe plus de 3 000 membres. « Défendez-vous toutes seules, exigez le respect. La honte doit changer de camp ! ». Tel est le slogan de la jeune femme. Durant une interview avec un blogueur, elle a expliqué ce qui l’a motivé à créer la page facebook : « Le mouvement des Marches des salopes a été une prise de conscience pour moi. En grandissant, je n’ai jamais vraiment compris pourquoi la société continuait à nous instiller la mentalité du “Ne te fais pas violer” au lieu de “Tu ne violeras pas”, ce qui ancre un processus sans fin de culpabilisation de la victime, avec ses “Elle le cherchait bien” ».

Une « Foutaise »
Toutefois, le mouvement, loin de faire l’unanimité, polarise les passions. Chronic Crazy écrit dans son blog : « Cette année, comme dirait Jean-Marie Bigard, c’est le « lâcher de salope » qui est à l’honneur ! Comment rater pareil évènement, surtout lorsqu’il a lieu dans notre beau pays ou la bienséance est la règle, et où les espaces de liberté se vivent à huis clos ? » Pour le blogueur indépendant Youssef Boukhouya, ce mouvement, lancé au Maroc pendant le mois du Ramadan, n’est autre que de la « foutaize » accompagné d’ « un mauvais timing ». « Imaginez une foule de filles marocaines défiler dans les rues à moitié nues, et nous dire que c’est pour la bonne cause… eh ben C’EST DE LA FOUTAISE rien de plus ! », écrit-il.
D’autres en revanche estiment que la démarche est bonne, mais l’exportation d’un concept venu d’une autre région du monde et le choix du nom est très problématique. « L’appellation est déroutante et met à l’ombre le but initial de cette démarche. Les organisatrices ont manqué de savoir-faire en prenant le même nom pour la marche que celle de l’Angleterre ou de l’Inde ... On est un peuple réservé et conservateur et des mots pareils au sein d’une famille peuvent choquer et mettre dans l’embarras. Vous imaginez le présentateur de (la chaîne de télévision) 2M parler de cette manifestation ? Osera-t’ il prononcer le nom du mouvement ? », se demande un autre internaute.

« La marche des salopes » version marocaine
Majdoline Lyazidi a conscience de ces impasses. « On veut que ce soit une version marocaine des Slutwalks (...) qu’elle convienne à la culture et aux valeurs de notre communauté. Mais pour être franche, c’est dur de trouver un nom aussi accrocheur que “SlutWalk” ! », a t-elle déclaré. Les membres du mouvement réfléchissent à un autre nom qu’il pourrait donner à leur groupe. Ils ont pensé à WomenShoufoush, jeu de mot en marocain qui signifie à la fois la séduction et la capacité à résoudre les conflits.
Le mouvement a son groupe de soutien, à l’image du blogueur Mahmoud Khattab qui écrit sur son blog : « Personnellement j’adhère au mouvement, par conviction, et par peur. J’ai peur pour ma mère, mes sœurs, mes tantes, ma grand-mère… et puis j’adhère parce que je vois une lueur d’espoir, même petite mais qui mérite d’être supportée, pour une société qui respecte vraiment les femmes, nos femmes, vos femmes ».

« L’État marocain est d’accord pour l’appellation donnée à cette marche ? », s’interroge Chaynaz. La date et lieu de la manifestation n’est pas encore connue.

vendredi 2 septembre 2011

Nous espérons à travers notre organisation de bien arriver à un niveau de conscience et de responsabilité tel que celle décrite dans cet article publié sur FranceInfo le 3 août 2011 décrivant une histoire de harcèlement sexuel en France :

Un professeur stagiaire de 28 ans est convoqué cet après-midi devant le tribunal correctionnel de Versailles. Il sera jugé pour avoir fait des avances,via les réseaux sociaux, à l’une de ses élèves... âgée de 11 ans.

C’est la mère de la fillette qui avait alerté le collège à la fin du mois de juin, lorsqu’elle était tombée sur de nombreux messages envoyés par ce professeur à sa fille sur les réseaux sociaux. Des messages de nature extrêmement douteuse : l’enseignant serait allé jusqu’à fixer un rendez-vous à son élève dans un parc public, dans le but d’avoir une relation sexuelle.
Interpellé rapidement, l’homme avait reconnu les faits devant les policiers. Il aurait expliqué avoir été attiré par l’enfant de 11 ans.

Reste que le professeur semble bien avoir eu conscience de ce qu’il faisait : il avait demandé a la jeune fille de bien effacer les messages qu’il lui adressait... Placé sous contrôle judiciaire avant le jugement, il avait depuis l’interdiction d’exercer une activité en contact avec des mineurs.
Le procureur de la République a requis 12 mois de prison avec sursis et l’interdiction d’exercer une activité professionnelle ou bénévole en contact avec des mineurs. Le jugement devrait être rendu en fin de journée.
Elodie Guéguen

Source : http://www.france-info.com/france-justice-police-2011-08-03-un-professeur-juge-pour-des-avances-a-une-eleve-de-11-ans-554121-9-11.html